Fred et Ginger

Publié le par Bénédicte Poinsard

J’ai eu beaucoup de chance sur certains aspects. Mon père m’a éveillée à la biologie, aux arts, au cinéma, à la curiosité en général. Ma mère, aux relations humaines, aux chansons, aux beaux textes et à la poésie.

Je me souviens des films de Fred Astaire et Ginger Rogers que mon père nous emmenait voir, mon frère et moi, au cinéma La Pagode. Il y avait aussi Harry Langdon qu’il adorait. Moi, j’étais fan de Fred et Ginger, mais aussi de Cyd Charisse, magnifique danseuse.

 

Je rêvais des robes de Ginger Rogers réalisées par le couturier Bernard Newman. Je cherchais désespérément dans les maisons de couture parisiennes des robes de soirée s’approchant de ces dessins. C’était impossible. Nous étions dans les années 70, ce n’était plus la mode. J’ai appris à danser le rock, le boogie et le be-bop avec un professeur qui s’était formé aux Etats-Unis. Il avait une excellente méthode, mais je me souviens que nous avions passé des séances entières avec mes camarades à apprendre le pas de base sans les « figures ». Cela nous coûtait, mais à partir du moment où nous avons été opérationnels, nous étions d’excellents danseurs.

 

Je regrette que mes enfants n’aient pas appris ces techniques. Cela ne les intéressait pas. Quelques années après, lorsque j’étais étudiante, je suis retournée voir ce professeur pour prendre des cours de claquettes. Je rêvais d’une formation à l’américaine, du type « Actors Studio ». En France, ce n’était pas du tout au goût du jour.

 

(extrait de mon futur livre "Et Sarah rit... Chroniques du 21ème siècle")

© Bénédicte Poinsard – Dépôt SCAM 2011

 

 

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